Lire la lettre de Florence LUSTMAN à " UFC-Que choisir "
Une enquête commandée par " UFC-Que choisir " parue le 27 avril dernier incite les assurés à renégocier à la baisse leurs contrats d'assurance et plus particulièrement leurs contrats auto.
L'argument principal avancé est la diminution des accidents du fait de la baisse de circulation imposée par le confinement et est effectivement réel (on enregistre une baisse effective des sinistres auto de l'ordre de 75% sur mars et avril NDLR).
Partir de cette constatation pourrait même conduire à envisager une renégociation sur d'autres types de contrats puisque, toute l'activité économique étant réduite, il y aurait une baisse de risques tous azimuts à porter par l'assureur ...
" Ce serait pourtant une erreur, explique Florence LUSTMAN, qui pourrait avoir des conséquences gravissimes et, au final, déservir l'assuré ".
Nous l'avons déjà exposé à de multiples reprises, l'assurance tient au principe de la mutualisation des risques, dans l'espace comme dans le temps.
Ainsi, analyser un risque sur une partie de période n'a, en réalité, aucun sens : certes, il y a moins d'accidents sur les routes puisque moins de véhicules circulent... Il y a moins d'accidents du travail, moins de sinistres sur les chantiers puisque les activités sont à l'arrêt, moins d'effractions de domicile principal puisque les gens sont chez eux...
Mais combien de temps cette situation va-t-elle durer ? 2 mois ? 3 mois ? Et quelle fraction d'une année cette période va-t-elle représenter ? Sans compter les "contre-comportements" qui seront issus du déconfinement et que personne ne peut appréhender pour le moment...
Il faut rappeler que le Droit des Assurances a pour objet de protéger les assurés et l'ACPR y veille scrupuleusement. Des indemnisations à tout va n'auraient pour autre conséquences que de fragiliser, voire de ruiner les compagnies et ce serait les assurés qui en ferait les frais au final.
Voyons donc la situation avec apaisement, attendons la fin de l'année pour avoir un état des lieux représentatif et sortons des habituels clichés que l'on "colle" volontiers aux assureurs... Florence LUSTMAN ajoute que le marché français de l'assurance est l'un des plus compétitifs d'Europe et que les assureurs répercutent les bons résultats dans leurs tarifs.
Il y a donc tout lieu d'être confiant.
Lire la lettre de Florence LUSTMAN à " UFC-Que choisir "
Commentaires
Soyez le premier à poster un commentaire !